- défiguration
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• 1877; « état de ce qui est défiguré » 1260; de défigurer♦ Rare Action de défigurer (qqch.); état qui en résulte. La défiguration d'une façade par des graffitis. La défiguration du projet de loi par trop d'amendements. — Rare ⇒ défigurement.⇒DÉFIGURATION, subst. fém.Rare. Action de défigurer quelqu'un; état qui en résulte. La défiguration prochaine (...) la démolition de la santé, le déclin des forces (AMIEL, Journal, 1866, p. 272). Défigurations que l'on s'inflige pour parfaire l'œuvre de la nature (LOWIE, Anthropol. cult., 1936, p. 96).— P. métaph. La boue sentimentale d'une piété bête, la plus monstrueuse défiguration de l'innocence (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 170). Le brouillage et la défiguration de certaines structures fondamentales (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 7).Rem. On rencontre ds la docum. 2 ex. du synon. vx, défigurement, subst. masc., l'un au propre (cf. BLOY, Désesp., 1886, p. 203) et l'autre au fig. (cf. MAETERL., Gde féerie, 1929, p. 75). Attesté ds la plupart des dict. gén. et Ac. Compl. 1842.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. deffiguration (GILB., Lucid., Richel. 25427, f° 69 r° ds GDF.), rare jusqu'au XVIe s. (Coust. gener., t. II, p. 1944 ds LITTRÉ); à nouv. 1866 (AMIEL, loc. cit.). Dér. de défigurer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :11. Bbg. GOHIN 1903, p. 266.
défiguration [defigyʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1866; deffiguration, fin XIIIe; « état de ce qui est défiguré », 1260; de défigurer.❖♦ Rare. Action de défigurer (qqn). — État qui en résulte. ⇒ Défigurement.0 Gwynplaine ne songeait à sa défiguration qu'avec reconnaissance. Il était béni dans ce stigmate. Il le sentait avec joie imperdable et éternel.Hugo, l'Homme qui rit, t. XII, p. 322.
Encyclopédie Universelle. 2012.